Amélioration continue du Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET)

1) La décision politique est partagée Si l’orientation initiale et la validation finale sont données par le Comité de pilotage, constitué de la Présidente et de Vice-Présidents, la construction des actions est confiée à des élus issus de Grand Poitiers et des 40 communes. Ces élus sont parfois moins habitués à travailler sur les compétences de la Communauté urbaine mais, étant volontaires, ils sont intéressés et motivés par les sujets proposés, et sont prêts à se mobiliser pour l’intérêt collectif en engageant leurs communes. 2) La transversalité est stimulée Les projets communs favorisent la réunion d’agents provenant de services distincts, comme : - Les services Energie et Biodiversité autour de la gestion forestière - Les services Achats et Transition écologique autour de l’accompagnement des entreprises - Les services Données et Immobilier autour de la sobriété des bâtiments - Les services Economie et Mobilités autour des mobilités touristiques - … Cette mise en relation permet de faciliter la transversalité au-delà du processus. 3) La participation citoyenne est réelle Grâce à une plateforme numérique ou à des séances de travail du Conseil de Développement, les citoyens volontaires sont vraiment associés, et dans la durée. Par exemple, en 2023, 5 séances d’intelligence collective sont animées par Grand Poitiers, avec 2 groupes d’une dizaine d’habitants, afin de : - S’approprier le sujet - Se former sur les enjeux - Réfléchir aux pistes envisageables - Préconiser des actions Le Conseil de Développement rencontre les élus et les services dès le démarrage du processus pour bien comprendre leurs attentes, et restituent en personne leurs préconisations. Une fois les décisions finales actées par Grand Poitiers, les élus leur restituent en détaillant les raisons de ces choix. Lorsque c’est possible, les citoyens sont ensuite associés à la mise en œuvre des actions. 4) Les compétences locales sont mobilisées Sur chaque sujet, Grand Poitiers fait appel à des acteurs locaux qui apportent leurs compétences. Il peut notamment s’agir : - D’experts qui transmettent leur connaissance technique du domaine (par exemple, un professeur de l’Université de Poitiers qui maîtrise la problématique des micropolluants dans l’eau) - De collectivités qui partagent leur expérience (par exemple, une intercommunalité qui a lancé un programme de réduction des micropolluants dans l’eau)

Chaque année, ce processus permet de définir et mettre en œuvre différentes actions, comme : - L’adoption d’une charte de développement des énergies renouvelables, partagée avec les communes et les développeurs - Le lancement d’une démarche d’intracting, qui permet de financer la rénovation de bâtiments grâce aux économies d’énergie générées - L’expérimentation de l’instrumentation de bâtiments afin d’améliorer leur sobriété énergétique - L’animation d’ateliers avec 80 classes d’écoles primaires pour les sensibiliser sur l’énergie, les déchets, le climat, l’eau - La promotion des déplacements doux par l’Office de Tourisme et les acteurs touristiques - La rédaction d’une charte forestière qui fédère les acteurs du domaine pour assurer des usages durables - … Toutes ces actions permettent d’accélérer la transition écologique du territoire et d’améliorer la performance de la collectivité. Le score Territoire engagé Transition écologique de Grand Poitiers montre d’ailleurs une progression très forte sur ces dernières années (de 54% en 2019 à 62% en 2022).

Le cycle d’amélioration continue peut être mis en œuvre par toute collectivité désireuse de progresser et d’accélérer la transition du territoire. Les 215 collectivités engagées dans la démarche Territoire engagé Transition écologique y trouveront évidemment une méthode pour utiliser l’évaluation annuelle comme un tremplin vers l’action, pour améliorer leur score et la situation du territoire. Mais n’importe quelle collectivité qui identifie des faiblesses peut mettre en œuvre un tel processus, que les thématiques soient environnementales, économiques ou sociales. Tous les territoires disposent en effet d’élus convaincus, d’agents compétents, d’acteurs expérimentés et de citoyens volontaires. La démarche nécessite du temps, mais elle ne nécessite aucun moyen financier au-delà des ressources humaines mobilisées. Enfin, les participants apprécient la démarche et ont pris du plaisir à travailler collectivement, qu’ils soient élus, agents, professionnels ou citoyens.