Environnement

Commoning et nouvelles pratiques autour de la matière organique

Fontenay le Comte
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Le sol est-il un partenaire social territorial ?

Porteur(se) de projet

Julien Chraïbi Chraïbi
Chargé de mission économie circulaire
SYCODEM
Membres du projet
Stéphanie Grimault ; Michael Annonier ; Metay Sophie; Émilie Remaud

La problématique

La compréhension des attentes et des besoins du sol est-il un nouveau paradigme permettant de définir une notion commune de la « proximité »? Si le sol est davantage considéré comme un partenaire plutôt qu’un support, les logiques économiques et sociales se modifient profondément car ce n’est plus le coût distance qui est un déterminant mais celui de l’écoute des besoins du sol qui devient moins un support et davantage un partenaire socio-économique.

 

  • Les déchets municipaux peuvent-ils être une ressource locale à l’échelle du territoire ?
    A qui appartiennent-ils vraiment ?
    Quel peut-être le rôle de la collectivité ?

Un projet collaboratif

  • Le réchauffement climatique et ses conséquences nous interrogent sur l'adaptabilité de notre territoire et sa capacité de résilience. Les déséquilibres climatiques planétaires nous font prendre conscience de la valeur des biens communs que peuvent être l'eau, l'air et plus largement l'ensemble du vivant. La capacité de certaines sociétés à vivre et à exploiter collectivement les ressources sans les détruire a inspiré pendant de nombreuses décennies les  recherches d'Elinor Ostrom dont les travaux sur "les communs" furent récompensés en 2009 par le Prix Nobel d'économie.
  • Cette capacité d'exploiter une ressource de façon collective sans la détruire a été transposée à celle des déchets tout en recherchant les possibilités qu'ils peuvent offrir d'une façon locale et inédite.
  • Nous partons du constat que seule la collectivité à la connaissance des gisements, seule la collectivité est en mesure d'ouvrir l'accès, seule la collectivité est en mesure d'établir avec les partenaires des règles et d'arbitrer en cas de conflit. C'est une approche qui permet à des jeux d'acteurs locaux de développer de nouvelles relations  qui peuvent être de nouvelles collaborations auprès des Repair-Café, des Fablabs, des Repair Bike ou même de répondre aux besoins en nutriments de la terre en favorisant le retour de la matière organique au plus près de sa production (illustré par exemple avec la création d'une ressourcerie végétale)
  • C'est une démarche à contre-courant: le monde des déchets étant très fortement encadré et industrialisé il est très peu perçu comme étant une ressource commune à l'échelle locale.
  • Pourtant la mise en évidence des potentiels cachés de ces gisements permet de développer des synergies fructueuses avec d'autres collectivités notamment de répondre de manière assez fine aux objectifs des PCAET (plan climat air énergie territoires, des PAD (plan alimentaire durable), des plans de mobilité,...

Un projet inspirant

  • La mise en visibilité d'un gisement conséquent et permanent de cycle à permis à la collectivité d'élaborer avec Emmaüs un projet collaboratif, baptisé Re-Cycle. Il s'agit d'un atelier de réparation et de réemploi de vélos sur le principe des Kitchen Bike d'Europe du nord, démocratisant l'accessibilité à la mobilité.
  • La mise en évidence d'un gisement permanent d'huisseries nous a permis de développer avec un chantier d'insertion une filière de réemploi, le rôle de la collectivité dans ce cas est un soutien indirect à l'emploi de la partie la plus fragile de la société, la rendant plus résiliente.
  • Nous avons développé le concept jusqu'à considérer le sol de notre territoire comme étant une personne morale, ayant des besoins et des droits. Nous avons pu formuler cette approche par une interrogation telle que : "Le sol est-il un partenaire social?".
  • Cette considération nous permet d'envisager des priorités d'attribution de la matière organique auprés des maraîchers dont l'exploitation des Jardins du Cœur qui est une exploitation de maraîchage des restaurants du cœur.  Le sol devient réellement un partenaire et un contributeur de la résilience locale si la collectivité tient compte de ses besoins en nutriments.
  • Pragmatiquement nous engageons l’intelligence collective autour d’une ressource (exemple de la ressourcerie végétale), nous avançons un pas devant l’autre sur ce sentier, nous invitons des acteurs qui se côtoient dans le territoire mais n’avaient pas envisagé de collaboration. Nous développons nos outils et indicateurs faisant la part belle à l’approche qualitative et soutenons la formation, engageons le territoire dans une approche de transition et de résilience.
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